Friday, June 13, 2008

Mystérieuse disparition du dissident Huang Qi...

Le dissident chinois Huang Qi, célèbre pour son site internet de défense des droits de l'Homme, a disparu depuis mardi, s'est inquiété jeudi son entourage dans un communiqué. Le militant de 44 ans a été vu pour la dernière fois mardi soir, quand il a été abordé par trois inconnus qui l'ont forcé à monter dans une voiture à Chengdu, capitale de la province du Sichuan (sud-ouest), a indiqué le centre Tianwang, que M. Huang a cofondé et dont il a créé le site web.

Un avocat du centre et un professeur d'université qui se trouvaient en compagnie du dissident ont également disparu, selon le communiqué.

L'AFP a tenté de contacter le dissident par téléphone, mais son portable sonnait dans le vide. Le centre redoute que le dissident ait été interpellé par la police et a appelé le gouvernement à enquêter sur la disparition des trois hommes et à les relâcher si c'est le cas. Interrogée par l'AFP, la police à Chengdu a indiqué ne rien savoir sur la disparition du dissident.

Huang Qi a été incarcéré de 2000 à 2005 pour tentative de subversion de l'Etat après la création de son site pro-démocratie qui évoquait des affaires de corruption au sein du gouvernement. Le site avait appelé aussi à la libération de tous les militants incarcérés à la suite des manifestations de Tiananmen du printemps 1989, écrasées par l'armée chinoise. Le dissident répertoriait également sur le site les personnes portées disparues en Chine, notamment les femmes et les enfants enlevés et faisant l'objet de trafics.

Il a reçu le prix 2004 de la cyberliberté attribué par l'organisation Reporters sans frontières. Depuis sa sortie de prison, Huang Qi a repris ses activités et a ouvert le centre Tianwang, qui se présente comme la seule organisation des droits de l'Homme non-gouvernementale en Chine. "La principale pression à notre encontre vient des gouvernements locaux, pas des autorités centrales, car Tianwang reflète la voix du peuple", a-t-il expliqué en février dans une interview à l'AFP.

lalibre.be

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