Quelque 1.400 tonnes de cette viande impropre à la consommation ont été saisies en Ukraine mais "je peux affirmer que selon les autorités ukrainiennes, qui sont intervenues à temps, aucune viande de ce type n'a été écoulée sur le marché de l'UE" pour la consommation humaine, a déclaré à l'AFP la porte-parole du parquet Lieve Pellens.
En outre, a-t-elle précisé, la viande saisie ne provenait pas des stocks accumulés lors de la crise du poulet à la dioxine en 1999, contrairement à ce qu'affirme la presse belge qui a révélé l'affaire.
"Je peux démentir qu'il s'agisse de poulets stockés lors de l'affaire de la dioxine", a affirmé la porte-parole, alors qu'elle avait dans un premier temps fait elle-même un lien avec la crise de la dioxine.
Les tonnes de viande saisies, non consommables par les humains, étaient en revanche légalement transformables en farine animale par l'Ukraine, ce qu'a fait ce pays, a indiqué Mme Pellens.
Selon son collègue magistrat Eric Van der Sijpt, cité par le journal belge La Dernière Heure, 32 wagons transportant cette viande avariée ont été récemment saisis par les autorités ukrainiennes à la frontière avec la Pologne.
Mme Pellens a souligné que l'enquête cherchait à déterminer "la provenance exacte de la viande et comment elle avait pu être exportée vers l'Ukraine".
Les certificats d'exportation falsifiés accompagnant ce transport émanaient de quatre firmes d'Allemagne, de Belgique, de France et des Pays-Bas, dont il n'est cependant pas prouvé à ce stade qu'elles aient été sciemment impliquées dans ce trafic avorté, a expoliqué Mme Pellens.
Les quatre pays étaient ceux touchés en 1999 par l'affaire des farines pour l'alimentation des poulets contaminées à la dioxine, un produit potentiellement cancérigène.
Selon les journaux belges, l'enquête a fait apparaître un montage de sociétés installées entre autres aux Seychelles et à Chypre, et la police ukrainienne recherche un Ukrainien en fuite, qui serait l'un des pivots du trafic.
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