Tours, le 12 octobre 2006. Sur le large terre-plein qui fait face au palais de justice, quelques centaines de badauds affrontent les premiers froids de l'automne. Attirés par le parfum âcre du scandale, ils se sont massés ici dans l'espoir d'apercevoir «le monstre» qui, depuis quarante-huit heures, occupe la une des journaux. Soudain, un cortège de voitures de police déboule à vive allure depuis la rue du commissariat pour venir se coller, sirènes hurlantes, contre les locaux du tribunal. Dans la pénombre ambiante, une silhouette sort du fourgon sérigraphié et s'engouffre dans la souricière. Aperçue de loin, Véronique Courjault semble fragile, presque chétive face à la machine judiciaire qui va se refermer sur elle. Tout autour, les flashs crépitent, les insultes fusent. Ivre de colère, la petite foule réclame vengeance contre celle qui, après avoir avoué un triple infanticide, n'a exprimé ni remords, ni soulagement. Suite...
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