Ils négocient des dollars américains ou des rands sud-africains à des taux qu’ils fixent à leur gré, échangent les billets comme du pain frais.
La monnaie nationale n’a plus aucune valeur, elle ne s’indexe sur rien, et les prix s’établissent pratiquement au hasard. Un milliard et demi de dollars zimbabwéens peut équivaloir à 20 dollars américains dans une rue, 40 dans la suivante, 60 le lendemain. « Même le dollar, la monnaie de référence, a perdu de sa valeur ici ! Ca coûte plus cher de vivre au Zimbabwe qu’aux États-Unis ! », plaisante-t-on. On rit. Puis le silence se fait.
L’argent, les taux de change, on ne parle plus que de ça à Harare. Les négociations bloquées entre Robert Mugabe et Morgan Tsvangirai, leader du Mouvement pour le changement démocratique (MDC), sont loin dans les esprits. L’opposition est muette sur les avancées, le gouvernement déploie sa propagande et, de toute façon, plus personne n’ose vraiment y croire. Suite...
Voir aussi:
No comments:
Post a Comment