Monday, October 27, 2008

« Au Zimbabwe, on souffre en silence »

«Bons taux de change aujourd’hui ! Taux de change intéressants ! » Les vendeurs de devises étrangères se pressent sur les trottoirs de Harare, la capitale du Zimbabwe, soufflant leurs prix à l’oreille des passants. 

Ils négocient des dollars américains ou des rands sud-africains à des taux qu’ils fixent à leur gré, échangent les billets comme du pain frais. 

La monnaie nationale n’a plus aucune valeur, elle ne s’indexe sur rien, et les prix s’établissent pratiquement au hasard. Un milliard et demi de dollars zimbabwéens peut équivaloir à 20 dollars américains dans une rue, 40 dans la suivante, 60 le lendemain. « Même le dollar, la monnaie de référence, a perdu de sa valeur ici ! Ca coûte plus cher de vivre au Zimbabwe qu’aux États-Unis ! », plaisante-t-on. On rit. Puis le silence se fait. 

L’argent, les taux de change, on ne parle plus que de ça à Harare. Les négociations bloquées entre Robert Mugabe et Morgan Tsvangirai, leader du Mouvement pour le changement démocratique (MDC), sont loin dans les esprits. L’opposition est muette sur les avancées, le gouvernement déploie sa propagande et, de toute façon, plus personne n’ose vraiment y croire. Suite...

Voir aussi:

  1. 3.000 milliards de dollars : on pouvait donc sauver le monde...
  2. Trois décennies après la mort de Steve Biko, où va l’Afrique du Sud ?
  3. Génocide rwandais: Kigali accuse la France...
  4. Les pays pauvres relégués au second plan par la crise financière...
  5. Le cobaye africain ...

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