Un vent glacial balaye le modeste cimetière coincé entre la route et le township en bordure de King William’s Town, dans l’est de la province du Cap. Il y a trente et un ans, j’assistais ici à un moment de ferveur et de mobilisation exceptionnels qui a marqué la lutte anti-apartheid : les funérailles de Steve Biko, le “père” de la Conscience noire, le mouvement qui, dans les années 70, a remis en route une histoire qui débouchera bien plus tard sur la fin de l’apartheid et la libération de Nelson Mandela.
Trois décennies après sa mort brutale entre les mains de policiers blancs, le crâne fracassé puis laissé sans soins jusqu’à son décès, la mémoire de Bantu Stephen Biko pèse encore sur l’Afrique du Sud post-apartheid. Et certains Sud-Africains, trop jeunes pour l’avoir connu, s’emparent de ses idées comme une hypothétique antidote à certaines des dérives de la société actuelle. Suite...
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