Jugée car je photographie les arrestations de sans-papiers...

Depuis 2004, j'ai utilisé un appareil-photo et ma voix pour repousser les interventions policières. Le spectacle de la chasse à l'étranger était insupportable dans nos rues de Calais. J'ai compris très vite les frayeurs de la police face à des personnes qui témoignent.

Mon travail fut de récupérer les informations données par les réfugiés chaque jour, sur les heures et les lieux des interventions, le niveau de violence et de diffuser ces événements. Les informations données par les réfugiés me servaient à me tenir sur les lieux avant l'arrivée des CRS pour pouvoir protéger les premiers des violences qui survenaient parfois hors vue (gazage des abris et matraquage des réfugiés une fois interpellés…).

(...)

J'ai persévéré après ma première garde à vue. Je savais qu'avec ce pouvoir, il fallait continuer, ne pas céder, ne pas avoir peur. Article complet...

Voir aussi:

1. Sarkozy : 700 policiers pour 1600 habitants et aucun manifestant...
2. Les policiers espagnols dénoncent un "quota" d'arrestations d'étrangers...
3. France: Un journaliste de Libération humilié par la police...
4. Photos interdites quand la police matraque les lycéens...