Le rapport rendu public mardi 5 août, impliquant la France dans le génocide des Tutsi et le massacre des Hutu en 1994, a fait vivement réagir la blogosphère. Le document s’achève par une liste de trente-trois personnalités françaises, dont treize politiques. Pour la première fois, Kigali menace de poursuites judiciaires les Français incriminés. Sur les blogs, experts africains et français mettent eux aussi en cause l’implication de la France.
Le rapport de la commission Mucyo, du nom de l’ancien ministre rwandais des affaires étrangères (Jean de Dieu Mucyo) vient contredire le travail effectué par la commission d’enquête parlementaire française de 1998, dirigé par Paul Quilès, qui exonérait la France de tout responsabilité dans le génocide.
Plusieurs spécialistes avaient pris le contre-pied de ces conclusions, à l’exemple de Colette Braeckman, journaliste belge, spécialiste de l’Afrique centrale. Sur son blog, « le carnet de Colette Braeckman », elle évoque la « détermination de Kigali », à mettre la communauté internationale face à « une terrible réalité » concernant la France:
« Ceux qui croyaient que le Rwanda se servirait de ce document pour négocier la reprise des relations diplomatiques avec la France ou la levée des mandats d’arrêt délivrés par le juge Bruguière contre neuf hauts dirigeants se sont mépris sur la détermination de Kigali, qui a préféré la mise à plat d’une terrible réalité, résumée en trois points: la France connaissait les préparatifs du génocide, elle a participé à cette préparation et pris part à l’exécution du crime. »
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