J’ai froid. J’ai chaud. Entendez comme je gémis, j’ai mal. Perclus sur mon grabat dans la pénombre, je vais succomber, c’est sûr. La fièvre intense est imminente, déjà des frissons morbides parcourent mon corps asthénique. Passer de la vie à trépas alors que j’ai rien accompli de vibrant dans la vie, alors que j’ai jamais fait fortune, que j’ai pas dominé le monde avec mes grandes idées humanitaires, la vergogne. L’aphte cloué sur ma langue me fait baver, long ruissellement d’écume vers le dernier souffle, ça me lance furieusement. Je vais crever comme un clebs, revenir à la poussière médiocrement, la queue entre les jambes, sombrer dans l’oubli, moi qui avais foi en ma grande carrière de prophète. Suite...
Voir aussi:
No comments:
Post a Comment