Six jeunes filles d'une quinzaine d'années qui mettent un peu de vie devant les caisses de la Fnac Saint-Lazare, à Paris. La moitié d'entre elles tiennent un petit livre format poche à la main. « J'ai trop envie de savoir ce qui lui arrive... L'histoire est vraiment bien, on devrait en parler à la prof de français, je suis sûre que ça lui plairait. » L'objet de leur enthousiasme ? Nana, un manga plus connu chez les ados aujourd'hui que le roman de Zola. Après avoir conquis l'archipel nippon, l'histoire de ces deux amies qui s'installent à Tokyo - leurs tribulations, leurs déboires professionnels et sentimentaux - triomphe dans l'Hexagone. Le vingtième tome (!) vient à peine de sortir que, déjà, il s'arrache. Depuis 2002, plus de 1 200 000 exemplaires ont été vendus en France... à un public presque exclusivement féminin ! Une performance chez nous, où les filles étaient encore considérées il y a peu par les « professionnels de la profession » comme hermétiques aux bulles, définitivement perdues pour le neuvième art. Suite...
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