Un auvent de bois caché par des filets de camouflage. Des kalachnikovs soigneusement suspendus. Suant dans la chaleur et la poussière, une cinquantaine d'enfants de 9 à 15 ans sont soumis depuis une heure à un entraînement militaire intensif. On court, on fait des pompes, on rampe, on grimpe. Un gamin s'écroule, épuisé. Un homme se jette sur lui, lui enfonce le pied dans le ventre et lui assène des coups de crosse. C'est Ishmael Awab, le commandant du camp. "Les faibles n'ont pas leur place ici", gronde-t-il. On lui apporte une seringue à moitié pleine, qu'il plante dans la fesse droite du gamin. Quelques secondes plus tard, celui-ci s'évanouit. "Au réveil, il n'aura plus de douleurs, lâche-t-il froidement. Il sera plus fort que jamais…" Sinistre scène, après les heures de route que nous venons d'effectuer depuis le Tchad. Suite...
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